La décomposition internationale des processus de production opérée par les firmes transnationales a entraîné une forte hausse des flux de commerce et d’investissement dans les pays en développement. Ces flux représentent aujourd’hui les principales sources de financement du développement.
Pourtant, si les investissements opérés dans l’économie réelle, créateurs d’emplois décents et renforçant les stratégies de développement se sont révélés bénéfiques pour les pays émergents, les règles du commerce mondial ont réduit les marges de manœuvre politiques des pays en développement.
Par ailleurs, les stratégies de localisation des firmes ont incité les gouvernements à les attirer par des mesures engendrant une course au moins-disant social, environnemental et fiscal. La multiplication des accords de commerce et d’investissement intégrant une clause d’arbitrage pour la protection des investissements a en outre tendance à favoriser les intérêts privés des firmes transnationales au détriment des normes sociales et environnementales adoptées par les Etats.
L’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza au Bangladesh le 24 avril 2013, hébergeant des ateliers de confection fournissant des entreprises européennes, a par ailleurs démontré les conditions de travail indécentes qui existent au sein des chaînes de production mondiales. C’est pourquoi le commerce ne doit pas être perçu comme un but en soi, mais comme un levier de développement durable.
1138 travailleuses sont mortes et 2 000 autres ont été blessées en 2013 au Bangladesh, suite à l’effondrement du Rana Plaza, qui abritait des usines produisant des vêtements pour les grandes marques.
10 à 15% des émissions de gaz à effet de serre sont directement liées au transport international de marchandises.